Mettre l'accent sur l'eau, l'assainissement et l'hygiène à l'occasion de la Journée de la couverture sanitaire universelle
La couverture sanitaire universelle est un objectif important, mais quel est le rapport avec l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH) ? Notre responsable des campagnes mondiales, Ross Bailey, explique pourquoi WaterAid célébrera la Journée de la couverture sanitaire universelle le 12 décembre.
De nombreux jours importants nous attendent encore en décembre, mais WaterAid souhaite qu'une date soit connue de tous : le 12 décembre. Il s'agit de la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle (CSU), qui sera célébrée cette année pour la troisième fois. Pour les personnes qui s'intéressent à la santé publique, c'est un peu Noël avant l'heure !
La CSU est un sujet qui prend de l'importance dans le monde entier. Il est de plus en plus admis dans tous les secteurs qu'atteindre l'objectif de la communauté mondiale de rendre la santé et le bien-être accessibles à tous nécessitera un engagement politique fort de la part de tous les pays. Prendre un jour dans l'année pour célébrer la façon dont la CSU a contribué à changer des vies est un petit mais précieux pas en avant.
Nous célébrerons la CSU en soutenant un événement d'Action for Global Health et en communiquant avec nos soutiens au sein des gouvernements, des entreprises et de la société civile. Pour nous, la CSU est cruciale car elle est étroitement liée à notre mission, qui consiste à garantir l'accès de tous à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène (EAH). Notre travail nous a appris que lorsque ceux qui s'efforcent d'améliorer la santé reconnaissent l'importance des déterminants environnementaux tels que l'EAH, nous observons des progrès spectaculaires dans l'état de santé de la population. Pour les personnes qui vivent dans des pays à revenu élevé, il est inconcevable que la qualité de l'eau du robinet ne soit pas une question de santé publique, mais pour de nombreux pays, c'est loin d'être le cas.
La CSU ne se résume pas à la médecine
Malgré certains progrès, la CSU est encore trop souvent abordée à travers une vision étroite et « médicalisée » de la santé, les déterminants sociaux et environnementaux plus larges sont négligés dans le débat. Pourtant, la contribution de ces déterminants sous-jacents ne peut être démontrée plus clairement que par les effets des améliorations de l'EAH sur les résultats en matière de santé.
Pour mettre en place une CSU efficace, nous devons garantir un dialogue et une action intersectoriels entre les divers acteurs et ministères chargés d'améliorer la santé publique. Aucune organisation, aucune institution, aucun individu ne peut améliorer la santé d'une population sans aide.
Il n'y a pas d'exemple plus flagrant de l'incapacité à fournir une CSU de qualité que celui des établissements de soins de santé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Les statistiques sont accablantes : selon une grande enquête de l'OMS et de l'UNICEF réalisée en 2015, 38 % des établissements de santé interrogés n'avaient pas accès à une source d'eau classique et 35 % ne disposaient pas du matériel nécessaire pour que les gens puissent se laver les mains efficacement. Lorsque les professionnels de la santé ne peuvent pas garantir la propreté des établissements et prévenir les infections, leur capacité à fournir des soins sûrs, efficaces et dignes est mise à mal.
Le court-métrage ci-dessous, tourné en Tanzanie et au Royaume-Uni, montre la différence que peut faire l'EAH si on l'intègre à la prestation de services de santé :
Trois éléments clés
Ces dernières années, WaterAid a intensifié son travail sur le lien entre l'EAH et les résultats en matière de santé. En se concentrant sur les éléments liés aux établissements de santé, trois domaines clés sous-tendent ce travail.
Au niveau national, nous apprenons ce qui aide un établissement de santé à développer et à maintenir l'accès aux services de base tels que l'EAH. Pour découvrir des réflexions pratiques sur ce à quoi cela ressemble, le blog de ma collègue Channa sur son expérience au Cambodge est un excellent point de départ. La lecture des efforts de Channa devrait nous rappeler que le déploiement d'une CSU se fera pays par pays, « centimètre par centimètre », et que l'amélioration de l'accès quelque part soutient le travail effectué ailleurs.
Au niveau international, nous soutenons l'OMS et l'UNICEF afin de sensibiliser, d'encourager l'engagement et de travailler avec des partenaires pour élaborer et mettre en œuvre un plan d'action mondial sur le thème de l'EAH dans les établissements de santé. Ce plan comprend plusieurs volets, allant de la garantie d'un financement suffisant et d'un personnel formé pour gérer l'EAH dans les établissements de santé, à l'harmonisation et à l'élargissement du suivi. Nous encourageons tout le monde à en apprendre plus sur ce plan ici.
Nous appelons également les professionnels de la santé à rejoindre notre campagne mondiale et à parler à leurs gouvernements de l'importance d'un accès sûr et fiable à l'EAH dans tous les établissements de santé du monde. Nous sommes ravis de le faire en partenariat avec Commonwealth Federation of Nurses and Midwives, Healthcare Information for All et International Confederation of Nurses and Midwives. Pour obtenir plus d'informations, signer notre pétition et rejoindre la campagne, rendez-vous ici.
La santé pour tous est un objectif visionnaire. La Journée de la CSU nous aide à faire une pause dans une année chargée et à porter notre attention sur ce qui est nécessaire pour réaliser cette expansion. L'équipe de WaterAid est très heureuse de célébrer cette journée et appelle toutes les personnes intéressées par la santé publique, qu'elles soient ingénieurs hydrauliques ou sages-femmes, à faire en sorte que nous réalisions l'expansion de la couverture en parallèle.
En résumé, la Journée de la CSU nous rappelle que ce n'est qu'en mettant l'EAH à la disposition de tout le monde que nous pourrons atteindre l'objectif de la santé pour tous.