Les catastrophes peuvent toucher tout le monde, mais dans les pays à faible revenu, elles frappent durement les communautés pauvres. Dans les endroits où l'eau potable est déjà rare et les installations sanitaires inadéquates, les catastrophes rendent encore plus difficile la vie des personnes vivant dans la pauvreté. C'est souvent le cas dans les pays où nous travaillons.

Lorsque les personnes les plus pauvres des pays à faible revenu perdent leur maison, leurs biens et leurs moyens de subsistance lors d'une catastrophe naturelle, il leur faut parfois beaucoup plus de temps pour s'en remettre que les personnes plus riches. Elles ont également moins de chances de survivre. Entre 1994 et 2013, les pays à revenu élevé ont connu 56 % des catastrophes mais ont perdu 32 % des vies, tandis que les pays à faible revenu ont connu 44 % des catastrophes mais ont enregistré 68 % des décès.

L'accès à l'eau potable, à des toilettes décentes et à une bonne hygiène est essentiel pour préserver la santé des populations au lendemain d'une catastrophe. Mais les réserves d'eau en surface et les installations sanitaires sont souvent contaminées, endommagées ou détruites, ce qui favorise la propagation rapide des maladies d'origine hydrique. Le déplacement de personnes peut également entraîner une surpopulation, mettant à rude épreuve les installations et les ressources. Les maladies diarrhéiques telles que le choléra font partie des causes de décès les plus courantes dans ces périodes. L'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH) sont donc parmi les plus grandes priorités immédiates de la reprise.

Nous voulons nous assurer que les installations et les systèmes sont construits pour résister aux catastrophes, et que les gouvernements sont prêts à réagir efficacement, de sorte que lorsque des catastrophes se produisent, les personnes vulnérables disposent du soutien et des infrastructures dont elles ont besoin pour se rétablir.

Il est urgent d'atténuer les effets des futures catastrophes naturelles. Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations, les sécheresses et les cyclones sont plus fréquents dans certaines régions, et le changement climatique en cours devrait continuer à provoquer des événements plus fréquents et plus extrêmes. Si l'on n'améliore pas la sécurité de l'eau et l'assainissement dans les zones les plus vulnérables, les effets de ces catastrophes seront encore plus dévastateurs.

Les aléas hydrométéorologiques sont en hausse

Le changement climatique entraîne des phénomènes météorologiques plus fréquents et extrêmes, (inondations, sécheresses). Si la sécurité de l'eau n'est pas assurée dans les zones les plus vulnérables, les effets de ces catastrophes seront plus dévastateurs.

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Image: WaterAid/ Tom Greenwood

Notre approche

Quel rôle jouons-nous dans l'atténuation et la récupération ?

Pour s'assurer que tout le monde, partout, dispose d'eau potable, de toilettes décentes et d'une bonne hygiène, en particulier dès que possible après une catastrophe, nous devons veiller à ce que les systèmes et les structures soient construits en tenant compte des catastrophes. Nous travaillons avec les autorités locales et d'autres agences par le biais du Groupe sectoriel eau, assainissement et hygiène (EAH). Nous cherchons à déterminer où et comment nous pouvons apporter notre aide lors de catastrophes, avant et pendant qu'elles se produisent.

Nous travaillons avec les communautés pour les conseiller en matière de technologie et de planification afin qu'elles soient plus résilientes et mieux préparées aux catastrophes. Par exemple, dans les zones inondables du Népal, nous travaillons avec les autorités pour réduire les risques de catastrophe en construisant des toilettes surélevées et des points d'eau.

Dans les zones à haut risque, nous élaborons des plans de préparation. Par exemple, en Afrique de l'Ouest, nous veillons à ce que les communautés et les autorités locales disposent de plans d'intervention contre des maladies telles que le choléra, ce qui nous a permis de participer à la lutte contre Ebola.

Nous plaidons pour un changement systémique plus général afin que les gouvernements et autres institutions mettent en œuvre des systèmes d'alerte précoce et adaptent les infrastructures d'eau et d'assainissement pour réduire les risques de catastrophe. Par exemple, au Bangladesh, nous avons travaillé avec les communautés pour influencer les politiques nationales sur la réduction des risques de catastrophe et sur l'adaptation au changement climatique. Les habitants de ce pays créent des « cartes de vulnérabilité » pour identifier les personnes les plus exposées, notamment aux inondations fluviales, et les utilisent pour négocier avec les autorités l'amélioration des infrastructures, comme l'amélioration du drainage et l'adaptation des installations d'eau et d'assainissement.

Bien que notre mission ne vise pas à répondre aux situations d'urgence, lorsque des catastrophes surviennent dans les endroits où nous intervenons, notre expertise et nos relations locales nous amènent souvent à travailler avec d'autres organisations afin d'aider les communautés à se rétablir. Par exemple, après le cyclone Phailin en Inde, nous avons aidé à désinfecter les puits et à restaurer les installations, et nous avons profité de cette occasion pour influencer l'État sur la façon dont il devrait se préparer aux futures catastrophes.

Alors que le changement climatique continue d'augmenter la fréquence des catastrophes dans le monde, nous devons agir rapidement pour garantir la priorité, la préparation et la protection des personnes vulnérables.

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