La crise climatique est une crise de l'eau. Lors de la COP29 en Azerbaïdjan, nous exhorterons les dirigeants mondiaux à investir dans l'eau, l'assainissement et l'hygiène résistants au climat afin que les communautés vulnérables au climat puissent s'adapter aux impacts de la crise.
La crise climatique est une crise de l'eau
Alors que les températures mondiales continuent d'augmenter, les populations ressentent les effets du changement climatique par un excès d'eau (inondations) ou un manque d'eau (sécheresses). Des inondations plus fréquentes et extrêmes polluent les sources d'eau et empêchent les systèmes d'assainissement de fonctionner correctement, tandis que des sécheresses plus longues assèchent les sources d'eau propre.
Sans accès aux services EAH, les communautés risquent davantage de contracter des maladies d'origine hydrique comme le choléra ou une infection dans un centre de soins. En outre, les femmes et les filles, qui sont souvent responsables de la collecte de l'eau, des tâches ménagères et des soins quotidiens pour les membres de la famille, sont touchées de manière disproportionnée lorsque l'eau potable se raréfie.
Les systèmes et services EAH résistants au climat peuvent aider les communautés à prospérer, malgré les sécheresses, les inondations et les autres phénomènes météorologiques extrêmes.
L'octroi des fonds nécessaires pour donner aux populations les outils pour s'adapter au changement climatique est une question de justice.
Pourquoi la COP29 a-t-elle été importante pour l'eau ?
La question de l'eau a été inscrite à l'ordre du jour du sommet des Nations unies sur le climat en 2023. Bien que le Dr Sultan Ahmed Al Jaber, président de la COP28, ait reconnu que l'eau était « essentielle pour s'adapter », le sommet n'a pas permis de financer les services d'eau, assainissement et hygiène (EAH) pour permettre aux populations de faire face aux effets du changement climatique.
Les discussions sur l'eau et le changement climatique se sont poursuivies lors de la conférence de Bonn sur le changement climatique en juin 2024, en particulier autour de l'objectif mondial d'adaptation, mais les négociateurs n'ont pas réussi à accélérer l'action ou à débloquer des fonds pourtant d'une importance cruciale. L'inclusion d'un objectif thématique sur l'eau et l'assainissement dans le cadre du GGA était une avancée positive, mais nous avons besoin d'engagements financiers concrets pour réaliser un programme EAH résilient au climat pour tous.
Annoncée en septembre, la déclaration de la COP29 sur l'eau pour l'action climatique a été officiellement approuvée lors de la COP29. Elle exhorte les acteurs à adopter des approches intégrées pour lutter contre les causes et les effets du changement climatique sur les bassins hydrographiques, l'eau douce et les écosystèmes connexes, et à intégrer ses mesures d'atténuation et d'adaptation liées à l'eau dans les politiques climatiques nationales, y compris les contributions déterminées au niveau national (NDC) et les plans d'adaptation nationaux (NAP). Cette déclaration a également lancé le dialogue de Bakou sur l'eau pour l'action climatique afin d'améliorer la cohérence entre les différentes conférences des parties sur le changement climatique, la biodiversité et la désertification.
Le monde pourrait connaître 40 % de déficit en eau douce d'ici 2030.
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D'ici 2040, près d' un enfant sur quatre vivra dans une zone où le stress hydrique est extrêmement élevé.
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Investir dans l'eau dans les pays à revenus faibles et moyens pourrait générer un bénéfice économique de 500 milliards de dollars par an.
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#MyCOPMessage
Suite à l'annulation des Semaines régionales du climat, la campagne #MyCOPMessage a offert une plateforme aux experts locaux du climat et à ceux qui sont en première ligne des crises de l'eau et du climat pour partager leurs expériences, solutions et demandes à leurs gouvernements et représentants à la COP29.
Quelles étaient nos revendications pour la COP29 ?
Les dirigeants mondiaux doivent prendre des mesures rapides et définitives et fournir les financements dont les communautés ont besoin pour déployer des services d'eau, d'assainissement et d'hygiène résistants au climat. Elles doivent également être guidées par l'expertise et les demandes des personnes les plus touchées par les crises du climat et de l'eau.
À l'occasion de la COP29, nous avons exprimé les revendications suivantes :
- Les gouvernements nationaux doivent élaborer des plans d'adaptation au climat qui tiennent compte des besoins EAH des communautés, en particulier lors du prochain cycle de soumissions pour les Contributions déterminées au niveau national en 2025, en travaillant avec des experts locaux, la société civile et les communautés pour élaborer et mettre en œuvre ces plans.
- Les gouvernements bailleurs et les institutions financières multilatérales doivent fournir des financements accessibles et opportuns aux pays les plus touchés par la crise climatique, afin que les gouvernements des pays à faible revenu puissent mettre en œuvre l'intégralité de leurs plans d'adaptation au climat et aider les communautés à renforcer leur résilience face au changement climatique.
- Les communautés doivent faire entendre leur voix et inciter les décisionnaires à l'action, quel que soit l'endroit où elles vivent. Nous avons encouragé les communautés les plus touchées par le changement climatique à partager leur expertise et leurs solutions, et à exiger de leurs gouvernements de l'eau potable, des installations sanitaires et un niveau d'hygiène convenable. Et nous avons encouragé les citoyens du monde entier à exhorter leurs gouvernements à donner la priorité au financement international de l'adaptation au changement climatique.
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Image du haut : le soleil commence à se lever lorsque Damy, 44 ans, Lohantany, 60 ans, Mahazosoa, 21 ans, Tohanay, 18 ans, et Volasoavinonje, 23 ans, entament leur longue marche pour aller chercher de l'eau dans la rivière Mandrare, à Madagascar. Juin 2022.