Amélioration de l'accès et du recours à des services durables d’eau, d'assainissement et d'hygiène au sein de communautés et d’établissements de santé dans des districts marginalisés d'Éthiopie, du Malawi et du Rwanda.

Où avons-nous agi ?

Notre projet « Deliver Life » s'est attaché à remédier au manque d'eau salubre, de toilettes convenables et de bonnes conditions d'hygiène dans certaines communautés. Nos lieux d’action ont été le district rural (woreda) de Burie Zuria et la ville de Burie en Éthiopie, les districts de Kasungu, Machinga et Nkhotakota au Malawi et les secteurs de Rweru et Gashora du district de Bugesera, au Rwanda. 

En Éthiopie, au Malawi et au Rwanda, des progrès ont été réalisés au niveau national en ce qui concerne l'accès à l'eau et aux services d'assainissement. Cependant, les zones rurales sont devenues confrontées à des inégalités accrues et ce sont les groupes faisant face à la marginalisation et à l’exclusion qui ont le moins accès aux réseaux d’eau, que ce soit à la maison, dans les écoles ou dans les établissements de santé.  

Avant que nous ne commencions le projet « Deliver Life », les insuffisances concernant l'accès à l'eau, l'assainissement et l'hygiène (EAH) — liées à la négligence politique — contribuaient dans ces trois pays à un cercle vicieux qui maintenait les communautés rurales pauvres dans un état de pauvreté. Les établissements de santé étaient confrontés à une infrastructure d'eau et d'assainissement insuffisante et à une hygiène inadéquate. Ces carences compromettaient les efforts déployés pour améliorer la santé des mères et des nouveaux-nés car elles contribuaient à la transmission d’infections dans les structures médicales et elles limitaient la qualité générale des soins. Pour les administrations locales et nationales, une meilleure gestion du secteur EAH s’imposait. Il fallait englober les communautés, les écoles et les établissements de santé dans cette gestion, tout en agissant conjointement avec la société civile.  

Qu'avons-nous entrepris ?

Nous avons planifié le projet « Deliver Life » en nous basant sur notre approche programmatique. De cette façon, nous sommes en mesure de concrétiser des changements transformationnels en fournissant des services et en prenant des initiatives de plaidoirie. Nous agissons avec nos partenaires aux niveaux communautaire, national et international. Dans chaque pays, une équipe nationale s'est concentrée sur les problèmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène qui affectent les communautés et la santé des mères et des nouveau-nés — comme le manque d’installations adéquates ou l’ignorance de leur existence, le manque d’assurance du personnel des maternités et les habitudes peu hygiéniques. 

Facilitation de l'éducation

Adisae se lave les mains au nouveau robinet de son établissement scolaire dans le district de Burie, Godjam occidental, région Amhara, Éthiopie.

Image: WaterAid/ Genaye Eshetu

Quels ont été les résultats de notre action ?

Dans les communautés

  • Notre travail a touché 128 259 personnes dans 177 communautés, les bénéficiaires disposant désormais durablement de services EAH inclusifs.  
  • En Éthiopie, notre travail a permis à dix établissements scolaires d’accéder à des installations et services EAH, par exemple des systèmes d'approvisionnement en eau, des points d'eau, des latrines ségréguées par sexe et des formations à l'hygiène — dont l'hygiène menstruelle.
  • En Éthiopie, nous avons assuré une formation à la gestion des déchets solides et liquides et à la planification des activités commerciales dans huit petites entreprises. Nous avons également fourni à ces établissements des véhicules pour le transport des déchets. L’objectif de ce sous-projet était d’impulser des opportunités économiques, et il aura été poursuivi après la fin du projet « Apporter la vie ».  
  • En Éthiopie et au Malawi, il a été déclaré que la défécation à l’air libre avait pris fin dans 45 communautés. 
  • Dans la mesure du possible, nous avons utilisé la technologie solaire pour alimenter en électricité nos systèmes d'approvisionnement en eau. Cela a permis de limiter la dépendance de nos installations à l'égard de l'énergie hydroélectrique peu fiable et des générateurs diesel très polluants.  

Pour la santé

  • Nous avons construit des latrines pour les patients et le personnel dans 22 centres de santé, limitant ainsi la défécation à l'air libre.  
  • Nous avons construit des installations pour l'élimination sans danger des déchets médicaux dans 22 centres de santé. Cette infrastructure comprend des fosses pour les placentas et des incinérateurs. 
  • En Éthiopie, au Malawi et au Rwanda, nous avons assuré des formations à l'hygiène et à la santé maternelle et néonatale pour 1 187 personnes. Ces formations visaient le personnel d’établissements de santé ainsi que des animateurs communautaires. Le nombre de personnes formées a dépassé l'objectif préétabli, qui était de 810. 
  • Nous avons fourni à 21 centres de santé un ensemble complet d'installations et de formations EAH, comprenant des systèmes d'approvisionnement en eau, des points d'eau, une infrastructure d'assainissement et d'élimination des déchets médicaux, une formation à l'hygiène pour le personnel et des messages sur l’hygiène pour les patients. Dans un autre établissement de santé, nous avons construit des latrines ainsi qu’une installation destinée à l’élimination sans danger des déchets. 
  • La demande de services dans les centres de santé a augmenté.  
  • Notre nouveau partenariat avec le ministère de la Santé du Malawi illustre les avancées réalisées vers la meilleure intégration qui a été encouragée entre la sphère EAH et le secteur de la santé. 

Les changements de politique

  • Au Rwanda, nous avons aidé le district de Bugesera à élaborer un plan d'action visant à améliorer la coordination et le suivi des parties prenantes de la sphère EAH. Ce plan est actuellement mis en œuvre. 
  • En Éthiopie, nous avons aidé l’administration locale de Burie à élaborer et à mettre en œuvre le plan stratégique One WASH, dans l’optique de la stratégie nationale de développement de l'Éthiopie connue sous le nom de Deuxième Plan de croissance et de transformation.
  • Au Malawi, nous avons aidé nos trois districts d’action à élaborer chacun un plan d'investissement direct. L’un de ces plans a été approuvé à la fin de notre projet. 
  • Au Malawi également, nous sommes intervenus aux niveaux local et national au sujet des enjeux liés à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène pour le secteur de la santé. Nous avons demandé qu’une attention particulière soit portée à ces enjeux et que la sphère EAH bénéficie de davantage d’investissements. Dans ce cadre, nous avons fait connaître les enseignements tirés de notre projet lors de notre Conférence mondiale sur l'hygiène, nous avons enregistré un podcast pour le réseau de l'OMS sur la qualité des soins, nous avons participé au Réseau africain de lutte contre les infections et nous avons animé un atelier d'apprentissage en Tanzanie sur les enjeux de la sphère EAH pour les établissements de santé. Nous nous sommes également rendus à la Conférence panafricaine sur les enjeux liés à la sphère EAH pour les établissements de santé et nous y avons présenté un exposé sur le thème central.   
  • Au Rwanda, le gouvernement s'est engagé, à titre d’essai, à appliquer la stratégie de notre projet « Apporter la vie » dans quatre nouveaux districts pour leur fournir une infrastructure EAH. Si cet essai se révèle concluant, la même démarche pourrait être étendue à tous les districts du pays. 

Ce projet a été partiellement financé par le gouvernement britannique.

Image du haut (sur ordinateur de bureau) : Veronica Makiyi, âgée de 30 ans, photographiée avec son nouveau-né au centre de santé de Katimbila, dans le district de Nkhotakota au Malawi. Mai 2017.

Image du haut (sur appareil portable) : Au centre de santé de Simulemba, au Malawi, un bébé nommé Evelless dort dans les bras de sa grand-mère tandis que sa mère est assise à leur côté. Décembre 2018.

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